2ème
biennale de l’art partagé à Saint-Trojan-les-Bains
ANACLETO Frédéric
Il a commencé à gribouiller, il y a maintenant plus de vingt ans, sur
de petits cartons tels les renforts dans les plaquettes de chocolat ou
autres emballages découpés. Car sa modestie l’empêchait de gaspiller de
belles feuilles de papier à dessin pour « ça ». Se laissant prendre au
jeu, il a accepté ensuite de produire sur des formats plus grands c’est-à-dire
des emballages mis à plat et entiers.
Marco est né le 12 septembre 1986. Très vite le trait de Marco se distingue
des autres par son originalité et sa constance. Il ne représente que des
personnages, seul ou en groupe. Son style tout en courbe, nous fait découvrir
au fil des lignes, des figures dissimulées, des regards qui se croisent,
des expressions changeantes. Son travail au fusain est puissant. Des visages
sombres aux grands yeux blancs, sur des fonds riches en matières. Pour
son travail en couleur, il utilise des marqueurs à lʼacrylique. Approche
plus légère qui nʼest pas sans rappeler lʼunivers des graffeurs.
BOONE Arvey
Naissance le 22 août 1960 à Lausanne (Suisse). Sculpteur autodidacte travaillant exclusivement avec des matériaux de récupération, cherchant à transcrire par la matière et le plus poétiquement possible son vécu et les émotions ressenties au cours d’une vie chaotique et intense. Egalement inventeur d’instruments de musique. Quelques collaborations théâtrales (décors) et diverses performances lors de manifestations culturelles.
BOTTOLLIER Jean-François
BOTTOLLIER Jean-François né en 1957 à Grenoble
BOUCHER Anne
Est née le 22 mars 1963 à Boulogne-Billancourt. Elle fréquente l’atelier depuis une quinzaine d’années. A force de travail elle commence à trouver son écriture, à exprimer ce qu’elle désire nous transmettre. Lorsqu’elle s’installe à sa table, elle devient indifférente au monde extérieur, enfermée dans sa coquille, imperturbable. Elle sature sa feuille de couleur ne laissant aucune place au blanc de la feuille. Toutes les couleurs de la boîte de Pastels gras sont utilisées, l’une après l’autre sans en oublier une sauf le blanc et le noir. La forme est simple, une droite, un carré ou un cercle, ce choix ne semble pas important. L’oeuvre d’Anne devient fascinante une fois terminée, notre oeil est emprisonné par la texture de son dessin.
Les objets que Rebecca appelle «les Trognes» ne sont pas vraiment des
caricatures, ni des idoles, des symboles ou des attrapes poussière. Ni
surtout des oeuvres plasticiennes avec un grand O et un grand P. Ou alors
il faudrait leur appliquer toutes ces définitions à la fois, tout en ajoutant
qu’ils font partie d’un grand peuple, comme les Gnomes, les Ostrogothes,
les Schtroumpfs ou les Français.
"...Artiste dense qui a des choses à dire avec une oeuvre plurielle empruntant
au tissage, au tressage et au collage.
Charlotte Combe fait de la figure humaine son motif, visage, regard, corps, liens, petites solitudes et grandes rencontres. Tout s’élabore autour d’un détail, d’un fragment de vie qui sollicite l’imaginaire. Le dessin, la peinture et le fil s’entremêlent et apparaît le crie silencieux d’un regard, le lien de la mère à l’enfant, l’envol de l’ange.
CUXAC Françoise
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Collecter, rassembler, relier pour que tout fasse vie, pour que rien ne disparaisse. Les vieilles photographies abandonnées s’intègrent aussi dans mon travail sur le souvenir et le temps. Les visages inconnus, maintenant cachés réapparaissent sous d’autres formes, en mutation, ou bien dans des coeurs palpitants de mémoires et de racines.
DAHYOT Caroline
DECHORGNAT Ricard
Ricard Dechorgnat est né le 11 juin 1957 dans le quartier latin du 6e arrondissement de Paris, au sein d’une famille modeste dans laquelle il découvre l’art et surtout la peinture sous l’impulsion de sa mère institutrice. Il se définit comme un épicurien acceptant difficilement les contraintes de la vie, ce qui le conduit à plusieurs hospitalisations en milieu psychiatrique. C’est durant ces temps d’enfermement que la peinture devient pour lui un moyen de « libération ». « C’est pour moi une libération dans la tête, quand je peins la nature je ressens une libération de moi-même, une aération de mon cerveau, c’est un plaisir d’approcher les couleurs… » Artiste complet, il touche à la musique, au chant, à la poésie et à la peinture. C’est un nostalgique du temps passé, il voue une admiration sans borne à son modèle, Vincent van Gogh et regrette notre « société de construction ». « Par le dessin je tente de m’évader, de retourner à un temps passé, je suis du courant de la rêverie… »
DEGEYTER Thierry
Derrière ses énormes lunettes qui lui donnent un air de savant astronome, son regard voyage d’un univers à l’autre, de galaxie en galaxie, pour se poser souvent sur Mars, sa planète fétiche. De ses imaginaires épopées intergalactiques, il nous ramène une multitude de souvenirs. Les images de bases spatiales et d’engins cosmiques émergent à foison de ses feutres noirs. Plongé dans ses revues scientifiques et la tête dans les étoiles, Serge décuple les travaux relatifs à la mécanique et à l’espace. Les feuilles de papier se remplissent comme par magie, de pièces de moteur de toutes tailles et de tous modèles. Qui n’ont plus de secrets pour lui. Cette magie, Serge la possède aussi dans les yeux. Doux rêveur, c’est d’un sourire malicieux et d’une poignée de main généreuse qu’il vous ouvre les portes de son monde imaginaire, devenu avec le temps un véritable musée des technologies modernes. Au fil du temps, Serge a acquis une renommée internationale; ses oeuvres s’exposent de New York à Zagreb et font désormais partie de la collection d’art brut de Lausanne. Un artiste hors pair !
DEMELIS Eric
« Eric est un artiste un peu par hasard. C’est suite à une liaison amoureuse
et à une période de chômage qu’il commence à montrer ses dessins
au crayon en 2010. Ceux-ci ne sont guère aboutis et répondent au besoin
de s’occuper les mains comme on peut remplir une grille de mots croisés.
Au besoin de calmer ses angoisses aussi.
ELSO Béatrice
Cette artiste développe de façon soutenue un univers onirique de haute
densité poétique et de facture expressionniste bien crue. Provocation à
la jouissance d'une pensée dessaisie de tout repère rationnel, jouissance
succulente dans la présentation d'un monde totalement incongru, goûteux,
dans lequel les trous et les liquides du corps remplissent avec vigueur
leurs troubles fonctions érotiques .
FENEYROU Vincent
GARRIGUE Catherine
Je dessine avec des stylos-billes, feutres, crayons et papier.
GAUTHIER Christian
Il adore dessiner, passion qu’il partage avec sa collection de voitures miniatures et d’avions de la première et seconde guerre mondiale. Il chine tout le temps et essaye de découvrir les maquettes qu’il n’a pas encore. Tout naturellement c’est dans ces sujets qu’il puise son inspiration artistique. Travail foisonnant ou les bateaux vont côtoyer les avions, les sous-marins, les hommes-grenouilles ou plus étonnant les dinosaures ou les voitures de collection suivant son intérêt du moment… Le tout sans respect pour les proportions, l’animal ou l’objet a de l’importance au moment où il le dessine et il ne tient pas compte de ce qu’il a déjà fait. Sa mise-en-page semble chaotique, la diversité des sujets, les ruptures de proportions et le fait qu’il tourne sa feuille au gré de son envie ne facilite pas la lecture de l’ensemble mais c’est ce qui en fait son intérêt. Pour comprendre, pénétrer un dessin de Christian il faut prendre son temps et se laisser happer dans l’âme de son travail. Christian est né le 21 octobre 1955 à Speer en Allemagne.
GOBERT François
Né le 12 décembre 1948 à Anderlues (B), François représente le créateur boulimique par excellence, il possède un univers fantasmagorique propre qu’il n’emprunte à nul autre. Sûr, sous et à travers sa feuille, François transcrit avec force ses humeurs revendicatrices. Du lever au coucher François cherche à exprimer sur papier son agacement et son anxiété, protestant bien souvent sur les personnes qui partagent son quotidien. Ses portraits noirs, sombres et triturés révèlent une ambiance glaçante, un sentiment de malaise qui atteint inexorablement le spectateur. La communication lui est primordiale, raconteur éternel, il glisse du verbal à l’écrit en passant par une création graphique essentielle à son équilibre. François affectionne tout particulièrement la rencontre du public, l’échange se produisant avec celui-ci et les avis reçus sur son travail.
GODFROID Bernard
Un caractère un peu bougon et un physique imposant confèrent à Bernard une image impressionnante mais cachent un coeur tendre et son sourire efface vite les préjugés. Il travaille isolé dans ‘son’ atelier à Campagn’art, où il s’entoure de tout son matériel. Une gargantuesque quantité de dessins s’y entasse autour de lui…mais aussi partout ailleurs où il s’amuse à stocker et disséminer par dizaines, les oeuvres qu’il exécute avec une boulimie de travail obsessionnelle. Bernard travaille par séquences, entre deux balades qu’il s’octroie sur le site de Campagn’art et lorsqu’il s’y met, c’est de manière presque automatique qu’il place, sur le support, les traits larges et décidés. La peinture colorée dessine toutes sortes de formes géométriques que l’on reconnaît aisément. Les triangles, les carrés, les ronds, reviennent systématiquement dans sa tête. Les nuances se mélangent de manière tantôt hasardeuse tantôt contrôlée et créent de surprenantes harmonies. Bernard est né le 7 octobre 1946.
GUIGNARD Daniel
Je suis né à Lausanne le 24 septembre 1948. Je commence à dessiner vers l’âge de 4 ans. A cette époque je dessinais des petits bonhommes. J’ai continué à dessiner à l’école enfantine. A l’école primaire le dessin passait avant mes devoirs. L’école terminée je n’ai pas eu l’occasion d’avoir une formation dans le domaine artistique. J’ai eu divers emplois tout en continuant à dessiner. J’aime dessiner des clowns et des cirques, ainsi que des villages imaginaires. Ma deuxième passion est la musique, j’aime jouer de la batterie, cela me défoule. Je participe à l’atelier musique du foyer. Depuis 2001, je vis dans un foyer. J’ai eu l’opportunité d’être exposé avec plusieurs artistes à Ergasia.
HECK Alexandre
Au commencement étaient des engins motorisés, le plus souvent à quatre
roues, venus des autoroutes virtuelles sillonnant les paysages de la communication,
puis imprimés dans la tangible réalité d’un atelier de peinture. Profitant
de la capacité, primordiale, de reproduction d’une imprimante, Alexandre
Heck multiplie à l’envi ses machines sur roues puis les colle côte à côte.
Vient ensuite le travail des couleurs aux pastels, travail qui fait entrer
ces impressions dans le monde de l’expression. Des voitures, des fourgonnettes,
des vans, des coupés, des cabriolets, des breaks, des trucks, des buggies
qui passent dans un sens puis dans l’autre, par séries de deux, trois ou
quatre et se démultiplient ainsi – le plus souvent dans le sens de la longueur
– sur les bristols. S’ensuivent des carambolages, toujours en série, dans
les couleurs et les matières, des séries limitées qui se percutent et se
répercutent sur les surfaces. Alexandre Heck fait aussi apparaître des
visages qui se cachent derrière les dessins, des grimaces camouflées derrière
les taillis touffus des pastels. Alexandre Heck est le concessionnaire
d’images, le pop artiste de la bagnole, la machine à colorier, celui qui
masque pour mieux montrer.
HUMBERT Jean-Christophe
À défaut de pouvoir comprendre ce qu'il se passe dans la tête de mes personnages, je cherche à regarder ce qu›ils ont dans le ventre. Nous sommes scannés, radiographiés, décortiqués au microscope, tranchés en imagerie par résonance magnétique pour tenter de mieux nous connaître. Mon univers s’est peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, certains bicéphales le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature… ma signature ? Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers. Une cartographie fantaisiste où se croisent stomac, épithélium, rachis, en képhalos, médusa spinalis, capillaries.
JABER
En 1958, il travaille comme boulanger à Marseille, dès qu’il avait une pause il dessinait par terre au charbon de bois et faisait cuire la pâte à pain en forme d’oiseaux de poissons ou de fleurs. Deux ans plus tard, il partit à Paris et quelques années plus tard séjourna en Amérique ou il obtenait en 1971 le 1er prix de peinture parmi 800 candidats au Plaintfield Art festival et revint à Paris. Avec une peinture fraîche et colorée Jaber était reconnu comme l’un des derniers artistes de l’art brut par Dubuffet. Jaber est l’exemple frappant de l’intégration. Immigré Tunisien, sans savoir lire et écrire, sans avoir jamais touché aucune aide sociale ni chômage, ni RSA, il s’en sort plus qu’honnêtement. Il souhaite cependant vivre très modestement, dans l’anonymat et la quiétude.
JEAN Pol
Pol Jean est né à Comines (FR), le 2 juillet 1952. Muet et mal entendant, c’est entre autres par son art qu’il s’exprime. Pol est un artiste solitaire mais toujours souriant et de bonne humeur. Il a longtemps travaillé le dessin et la peinture pour lui-même, hors Campagn’art, et possédait déjà une superproduction de travaux. Plus qu’un travail, la création est pour lui une passion, un besoin. C’est avec cet état d’esprit dévorant que malgré ses activités au jardin, Il fréquente assidûment l’atelier. Avec une nette préférence pour le portrait, il campe des visages torturés à la géométrie très marquée, Pol décompose les différentes images qu’il choisit comme modèles avant de les transposer sur papier. Il recrée chaque zone colorée qu’il s’attache à sertir d’un trait insistant et vif à la manière d’un vitrail. Villages moyenâgeux, chevaliers, dragons, personnages imaginaires, animaux bizarres… Une ‘danse’ s’opère sur le support ! Depuis ses 60 ans, Pol a réduit son temps à l’atelier mais ne laisse pas son oeuvre de côté. Il continue à nous impressionner avec son style bien particulier, et ses interminables explications gestuelles lorsqu’un dessin est terminé.
JULES Yves
Yves Fleuri est né à Lille. Son nom d’artiste est Yves Jules. Il travaille à l’atelier Campagn’art cinq jours semaine et y développe de manière autodidacte un style graphique qui lui confère une renommée artistique internationale. Boulimique de travail, il réalise son oeuvre intuitivement ou sur commande. Cet univers cartomancien donne vie à une série de peintures figuratives inspirées du jeu de Tarot dont il n’est pas peu fier. De couches d’acrylique sur supports variés tels que le papier, le bois, le plastique ou la toile, il déploie sa vision d’un monde du prestige et la rend accessible aux yeux de chacun. Consciencieux, Yves décortique et interprète, à la loupe, chaque détail des photos qui lui servent de modèles et les agrandit sur la toile. Le langage des couleurs fait le reste. Une minutieuse et vive mise en lumière de chaque élément, au préalable dessiné d’un serti noir épais, qui rend si personnel et reconnaissable le style de l’artiste. Très soucieux de son apparence, Yves confectionne, en récupérant toute sorte de choses, des « vêtements » de travail toujours très originaux ! Un artiste…sans conteste !!!
KA Ti
«Ka Ti» s’attache avec tendresse et curiosité aux tout premiers moments de la vie des choses et des corps. Bien sûr c’est légitime, les amateurs de mythologie pourront décrypter partout dans son travail, des prémisses de mythes, des embryons de légende. Chez elle, l’image précède la parole. Ka Ti ne met pas de l’ordre dans le chaos, au contraire elle réanime le chaos et rebat les cartes du monde pour lui laisser une chance de partir dans une autre direction. Le sentiment que j’ai, est que son art est un art de la nécessité. Tant mieux si on le trouve beau, délirant ou agréable. Tant mieux si on peut le partager et qu’il trouve écho chez les autres mais c’est avant tout un art impulsif, un art dont on sent qu’il est indispensable à la survie du dessinateur lui-même. Les amateurs de psychanalyse s’efforceront sans doute de traquer les discours subliminaux et tisseront une toile indiscutable dans laquelle le sens de l’oeuvre sera capturé et dévoilé. Pour eux, l’oeuvre fera miroir. » Frédéric Magnin
KIEFFER Alain
Lors de ma courte formation en art plastique, j’ai appris l’essentiel de la terre et de la peinture : une liste scrupuleusement griffonnée et précise des choses à ne pas faire et que je me plais à approfondir. Voilà toute la base de mes travaux mais aussi ma philosophie de vie. Depuis 2012, mon travail consiste à croiser des critères de beauté appartenant à différentes cultures (tatouages, scarifications, vêtements et signes religieux distinctifs). Ces codes culturels une fois mixés donnent des allures étranges et intemporelles à mes sculptures. En art et dans la vie, je ne me prends pas au sérieux, je m’amuse des codes !
LADHARI Abdelaziz
Né le 8 septembre 1956 à M’Saken (Tunisie), comme Jaber, auquel il achetait des oeuvres et qui l’a initié à la peinture, Abdellaziz Ladhari et un peintre autodidacte vivant actuellement en Espagne. Arrivé en France, il a d’abord exercé tous les métiers apprenti cuisinier, agent commercial ou commerçant ambulant, peintre en bâtiment, ferrailleur et même en Belgique projectionniste avant de se consacrer définitivement à la création en 1998. Travaillant au feeling, suivant l’inspiration spontanée tirée de son expérience de la vie. Il est réfractaire aux académies des beaux-arts, auxquelles il a tenté en vain de s’intégrer. Il peint le plus souvent à l’acrylique sur toile et il fabrique lui-même ses châssis, mais il est ouvert à toutes les expériences (il a fait un jour, avec des olives écrasées, un tableau qui a gardé des couleurs magnifiques).
LAGNIEU Hélène
Mes recherches se concentrent sur les processus d’ hybridation, la mise
à nu et la décortication de l’anatomie humaine et animale.
LAMBERT Thierry
Un shaman des aurores d’éden Atlantis
Marjo van der LEE
Née le 25 septembre 1961 à Berghem au Pays-Bas, de nationalité néerlandaise,
je vis depuis 1981 en France.
LOUIS Léon
Léon LOUIS est né dans un petit village de l’’Ardenne Belge où il réside toujours avec son frère et sa belle-s½ur, surnommée « Kikiss ».Il participe aux ateliers de peinture de La « S », depuis son arrivée un beau jour du printemps de l’année 2002 . Depuis son entrée remarquée, Léon a développé une boulimie créative, allant jusqu’à refuser toute autre activité et à tenter de forcer la porte le jour où par malheur l’atelier est fermé… Sa corpulence et son caractère en acier trempé lui ont rapidement conféré une place de leader au sein du groupe. Léon apparaît comme un élément central de La « S » puisqu’il y travaille à plein temps et qu’il s’investit beaucoup dans l’équipe des animateurs en s’invitant aux réunions et en participant à l’accueil des visiteurs. Son travail artistique est aussi imposant que sa stature et ses coups de gueule. A.F. Rouche
Véronique Lorimier est née en 1959. Les dessins au crayon de couleur sur papier qu’elle réalise, témoignent de son vécu onirique de certaines réalités de la vie intérieure et en particulier des hallucinations, images hallucinatoires, visions, phantasmes, rêves lucides. Longtemps ces représentations psychiques l’ont envahie et mise en échec. Elle a cependant toujours souhaité s’approprier leurs effets en elle, et construire son identité avec elles. Désormais, grâce au dessin, cette vie onirique particulière lui est bonne à quelque chose, elle devient la base et la richesse de son travail, elle nourrit son expression et ses projets. Sous les teintes pastel, volontiers harmonieuses de ses dessins, c’est une bataille qui se livre sur le papier.
MANERO Gilles
"Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
MASSON Valérie
Naissance en 1977 à Lausanne (Suisse). En 1997, Valérie Masson rentre à l’Ecole préparatoire des Beaux-Arts puis étudie en autodidacte au Canada, en Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Suisse avec différents artistes. Installée dans son atelier à Chailly depuis 2000, Valérie Masson cherche à donner la parole à la magie cachée du monde et à rendre l’invisible perceptible. Ses oeuvres sont réalisées en dessins techniques mixtes, peintures acryliques, craies grasses et collages.
MAURICE Côm
Personne extrêmement polie, lisse, au langage raffiné, il est tout à fait le contraire dans son travail plastique. Ses personnages, souvent centraux sur la feuille, sont tracés avec forces, sans hésitation, prenant la majeure partie de l’espace. Les arbres ou maisons paraissent petits à côté de cet être qui en impose. Ayant un problème de vue, cela l’oblige à revenir sur son dessin constamment car il ne veut rien oublier de ce qu’il considère comme important, cela donne une superposition des couleurs et des matériaux qui se mélangent ou se repoussent. Ce fait donne à son dessin beaucoup d’intensité et parfois certaines imprécisions. Côm est né le 29 mai 1982 à Bezons.
Diego de MAURY
Un travail de « bénédictin » fait de patience et de rigueur, juxtaposition de figures géométriques qui s’assemblent et se « parlent » par le jeu des couleurs pour former une oeuvre unique et paradoxalement poétique, au vu de ses sources d’inspiration que sont les immeubles parfois enchevêtrés et compacts, les machines de chantier plus rigides et aérées à la fois, les « crotales des bois » où l’arrondi apparaît et donne une oeuvre qui laisse plus de place à l’imagination avec une occupation de l’espace différente. Trois sources d’inspiration qui nous font voyager dans trois mondes différents mais que la vision de l’artiste relie entre eux par la sensibilité exprimée.
MILET Stéphane
Stéphane MILET est né à Boussu, en Belgique, le 21 octobre 1986. Son travail se partage entre la terre et le dessin. Sur papier ou sur plaques en céramique, il se traduit par une répétition obsessionnelle de motifs tous semblables. Une construction de l’espace qui le rassure ! Stéphane assouvit ainsi son besoin d’entomologiste, en recopiant consciencieusement la nature et les sujets qui l’intéressent. Il attache beaucoup d’importance à l’exactitude de son dessin par souci d’être le plus fidèle possible à la réalité, « sa réalité » ! Une série d’oeuvres d’une qualité unique commence à en découler…
NICOLLET Gérard
Après une enfance passée en Bretagne où il effectue sa scolarité, il passe
une dizaine d'années aventureuses pendant lesquelles il est tour à tour
comédien, homme de ménage, enquêteur-codificateur, cuisinier végétarien,
chômeur... avant de devenir bibliothécaire musical, puis plus récemment
documentaliste au Musée Réattu en Arles.
ORLICKI Sophie
Les têtes de Sophie, la sienne même et celles des êtres qu’elle ne cesse d’engendrer (...) jouent le rôle d’outils pour la révélation d’une vérité essentielle échappant à toute forme de raisonnement. L’artiste y consacre une énergie dont les dépenses de vaste amplitude bénéficient du soutien intensif de la force vitale toujours inscrite en elle et énergiquement déployée. Ses «têtes» nous donnent à ressentir qu’il existe une tout autre dimension dont elle nous apporte la certitude parce que tous les traits de leurs visages s’unissent pour exprimer la présence universelle du mystère, là, devant nous, offert à notre regard comme l’assurance d’un accord profond entre l’oeuvre et la vie se donnant à voir dans son immensité spirituelle. Gérard Sendrey
ORTIZ Izabella
Ma peinture est une peinture métissée : franco-colombienne par mon père,
australienne par ma mère ; ma triple culture imprègne ma peinture.
OSTER Marion
Marion Oster forge en elle, au gré du temps et de toutes ses rencontres d’horizons dont elle intègre l’originalité, un réceptacle émotionnel empli de maintes approches, dont elle ne cesse de témoigner dans toutes ses manifestations spontanées, acceptant de se consacrer à ce qui fait son intériorité. Elle ne cherche pas à imposer un style à travers tous ces changements d’apparence mais elle répond au besoin en elle d’exprimer telle ou telle pression se manifestant sur le champ, sans réflexion préalable. Ce qui ne l’empêche d’ailleurs pas de faire en même temps progresser jour après jour, pendant plusieurs mois, une oeuvre de longue haleine méticuleusement réalisée avec des matières imperceptibles composant un tout donnant un impressionnant semblant de spontanéité. Au total, et tout confondu, un apparent désordre à première vue qui impose en fait une richesse spirituelle d’une intense cohérence. (Extrait : Gérard Sendrey n° 39 nov. 2013 Création Franche)
PESSIN Nicole
Peindre pour transcrire la parole et le silence, créer une symphonie de vent, de clarté, de couleurs de danse et de vie, toute l’oeuvre de Nicole Pessin nous incite à retrouver notre part de rêve perdu. Décelons dans l’évasion onirique de ses tableaux, l’alliance de la joie, du désir, du chant de la source, de la sève substantielle et quittons, un instant, l’amertume du coeur pour la mélodie du corps. Dans une exécution parfaite, le pinceau et la plume de cette Princesse réalisée, nous donnent tout simplement la liberté d’être. Osons être funambule, elfe, Prince charmant, petite fille oubliée car c’est maintenant et c’est le bon endroit. Dominique Barbier
PIETQUIN Dimitri
Né le 1er octobre 1978 à Sambreville, aucune bonne fée ne se pencha sur son berceau. Comme souvent dans la région de Charleroi, les transports en commun étaient en grève et aucune fée ne put se déplacer. Perdu dans la jungle de la pauvreté ce brave garçon, affectueux à souhait, cumula les malchances. Bien plus tard, il avait alors 21 ans, on s’aperçut par pur hasard, qu’il entretenait une correspondance fantôme. Il emplissait avec frénésie de petits carnets secrets d’une écriture par lui seulement compréhensible. Aujourd’hui en de grandes fresques s’entremêlent écriture et dessin mais un seul mot nous est compréhensible, Dimitri. Le voici enfin reconnu, ses oeuvres voyagent de par le monde, en douce manifestement, les fées se sont rattrapée
RAÂK
Chemins de terre, de pierres, d’arbres joyeux, chemins initiatiques sillonnés de longues files d’êtres à la recherche d’eux-mêmes et assoiffés d’amour, de connaissance… chemins de rencontres, certaines éblouissantes, certaines autres pleines de douleur, mais toutes précieuses pour le pèlerin que je suis qui s’acharne à s’extirper de la fascination et de la souffrance de l’incarnation par le truchement de la création. Voilà où me pousse le Grand Mystère. Comme ce dernier aime les paradoxes, plus mes mains fouissent l’argile, plus elles enlacent et consultent les pierres voyantes, plus le bois de l’arbre s’offre à leur écriture et le papier obscur au jaillissement des peuples minuscules des prairies, plus le mystère semble m’accepter en entrouvrant sa Porte redoutable. Déjà des îlots d’éternité se laissent percevoir lorsque je pérégrine au-delà du Temps. Indicible présent… Raâk/juin 2014
Christine est née le 20 août 1967 à Vielsalm « Les visages de Christine Remacle viennent s’écraser sur le pare-brise de notre champ de vision. L’un après l’autre, de façon systématique, comme un inévitable accident qui se répéterait inlassablement. Inlassablement, c’est-à-dire sans que l’on imagine un seul instant s’en lasser. Car les variations dans les gammes de couleurs sont inépuisables et les façons de percuter diverses et variées. Ces visages viennent s’encastrer bien largement dans notre champ, le plus souvent du front à la lèvre inférieure, le menton est le plus souvent oublié, la bouche bée, une bouche édentée mais aux quelques canines – suffisantes pour mordre – dangereusement acérées. Les peintures de Christine Remacle ne vont pas vous sauter au visage – la peinture est une fiction en deux dimensions, rappelez-vous – mais l’on ne peut se préserver d’une impression de péril. Un péril qui viendrait frapper au carreau comme le ferait un vagabond après avoir franchi une clôture pour vous sortir de votre torpeur. » (François Liénard, novembre 2011).
RIETHAUSER Grégoire
Artiste autodidacte, il pratique plusieurs techniques et joue à les mélanger
entre elles. Son oeuvre hétéroclite nous amène à prendre conscience de
la difficulté à définir l’acte artistique. Tout empreint de poésie, de
singularité et de questionnement, son travail de dessin, de peinture, collage
ou sculpture nous emmène dans son monde et ne nous lâche plus suscitant
de fortes émotions allant de la tendresse à une puissance parfois surprenante
mais qui ne demande qu’à être comprise. Une oeuvre originale à découvrir
et à interpréter.
Rémigio, artiste calme et posé, impose sa force douce par un trait et une vision qui lui sont propres. Adepte de voyages et de rencontres, cet homme d’origine italienne né à Boussu (B) en 1957 axe essentiellement son travail autour de ses thèmes de prédilections que sont l’amour, l’amitié et l’affection. D’une grande discrétion, cet homme ayant un profond respect pour son prochain nous gratifie d’un travail
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